Je vous parle d’une date que même les moins de vingt ans peuvent connaître : le 11 septembre, jour anniversaire de Mr SMITH alias THOMAS, mais aussi jour où les militaires chiliens de Pinochet renversèrent le Président socialiste Salvator Allende en 1973, et plus récemment le jour des attentats proférés par Al-caida aux EU en 2001, dont celui contre le WTC fut le plus spectaculaire. Deux jours plus tôt, le commandant Massoud était assassiné en Afghanistan, c’était le feu vert que les terroristes basé chez l’oncle Sam attendaient, et le 11 septembre 2001 le monde bascula dans une nouvelle ère. 

Ces considérations culturelles et historiques étant posées, revenons à notre 9 septembre et à nos 18 moutons du soir, rassemblés autour de trois tables.

En début de soirée, la table 1 dormait, la 2 avait une activité à peu près normale (si tant est qu’on puisse parler ainsi avec les présences d’ASTYPIQUE et de DIDOUW), et la table 3 était en mode boîte de nuit/Karaoké, voilà ce qui arrive quand on installe COCO, POLLUX et PALISTRO à la même table et en début de partie.

Les Présidents s’activaient et faisaient grossir les pots à coups d’ouvertures et de relances, et valser les joueurs comme du pop corn. MOABEN lui avait compris qu’il serait de bon ton de se mettre bien avec LIO s’il voulait qu’on parle de lui dans le journal, et surtout dans l’espoir que LIO lui rende la pareille quand il dealerait en TF. Et de fait MOABEN fut un très bon dealer, surtout pour LIO, qui empocha  un gros coup sur un brelan de 8 river, et un encore plus gros sur une quinte river avec son 84 en main (mais coloriés).

POLLUX n’eut pas la même réussite que la semaine dernière, et son A320 termina sa course dans les tours de LIO avant la pause, pause au cours de laquelle nous pûmes nous délecter des flans préparés avec amour par JOJO, merci à lui. Vint ensuite l’apéro avec la sortie du four des ACCRAS DE MORUE, suivi de près par PALISTRO (qui pourtant avait fort « bien joué quand même »un coup contre LIO (paire de 4 servie qui brelante au flop et fait full river) pour doubler, BAMAKO qui repartit la queue entre les jambes et la poutre sur l’oreille, et JACKY qui eut à peine le temps de s’asseoir et de râler à la table infernale, sitôt arrivé sitôt remercié.

On l’ignorait encore, mais la soirée venait de basculer dans le COCO&DIDOUW SHOW. Chacun à leur table, ils nettoyaient, écumaient, rasaient tout. Quand l’un déssoudait JACKASS, ASTYPIQUE, MR SMITH, NICO, et THINK TANK, l’autre charmait avec ses yeux doux et son sourire innocent avant de vous embrocher PATTOUX (qui errait dans le désert depuis le début de la soirée faute de jeu), AVATAR (qui avait déjà mis son pyjama histoire de gagner du temps au moment de se coucher, à moins que ce soit pour allumer COCOBOY, ou BONOBO), et MRS SMITH, qui eut l’élégance de ne pas trop faire attendre Mr SMITH et leur magnifique Husky.

Avec toutes ces éliminations, nous étions rendus en TF depuis un petit moment, une TF où s’étaient invités nos deux tourangeaux tourteraux diaboliques, notre vendeur de cuisines bretonnes (ou breton, selon avec quii on l’accorde), DIDOUW et COCOBOY, NICO, MOABEN, et votre serviteur. LIO perdit beaucoup en début de TF et tomba de 50 à 6k, pendant que BONOBO prenait l’ascenseur pour s’envoler de 3K à plus de 50K (la moule à son rocher, résiste même aux grandes marées!!), mais c’est assez logiquement NICO (en très short stack) qui dut quitter la TF le premier, suivi de près par TCHINKIES.

 Personne n’avait encore réussi à tuer le LIO ce soir, un LIO qui retrouva de la dissuasion en doublant sur COCO  de 10 à 20k, puis de 20 à 40K. Ce n’était plus du tout la même partie. Certes MOABEN avait cessé de dealé, mais ACCRAS se révéla être un très bon dealer pour LIO aussi, miraculé sur une river magique qui lui fit partager un pot qu’il aurait dû perdre contre COCO, et qui tripla grâce à des KK opportunément tombés du ciel). Et ce fut sans une once de remords ni même un regard empathique que LIO élimina celui qui l’avait si bien servi jusque là, bye bye MOABEN.

BREIZHELLA, plutôt discret jusque là malgré un stack tout à fait décent, entra alors en piste. Il acheva DIDOUW, dont le stack avait fondu comme un glaçon dans le punch de POLLUX (ou de BAMAKO, ça marche aussi), réussit enfin à décrocher la moule de son rocher pour stopper BONO à la 4è place, avant de mettre fin au manège de COCO, qui avait fait des montagnes russes toutes la soirées (mais dans les hautes voires très sphères). Encore une marche et ce serait le graal, pour LIO ou BREIZHELLA, qui commencèrent le HU à égalité parfaite, 180K chacun, ce qui est assez rare pour être souligné. Après une première escarmourche où LIO perdit 24K, notre brillant dealer ACCRAS donna une couleur max flopée à LIO, qui se contenta de payer gentiment les ouvertures de BREIZHELLA à coups de 20K. Sauf à la river bien sûr, LIO relança les 25k demandés à tapis pour 74K, qui furent finalement payés par notre marin breton, toujours aussi bon payeur que généreux dans l’effort.

Ce fut l’ultime tournant d’une partie qui ne manqua pas de rebondissements (c’est ça aussi le poker, et c’est ce qu’on aime) : BREIZHELLA fit all-in avec hauteur Q, payé par LIO avec K3 coloriés, qui se transformèrent en brelan de 3 flopés grâce aux doigts magiques de la MORUE, qui assura jusqu’au bout.

MERCI à lui et à tous ceux qui sont restés jusqu’au bout, c’était vraiment sympa ce public à la fin, surtout quand on gagne hi hi.

Au plaisir de vous lire et de vous retrouver lundi prochain pour une nouvelle partie.